1 avril 2017
Nous ne voulons pas de coquilles vides
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) considère que le projet Lab-école, pour repenser l’éducation différemment, commence sur les chapeaux de roues. L’idée de ne confier qu’à trois vedettes le soin de définir l’école du futur est insultante.
Le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, souligne que « malgré les bonnes intentions de Pierre Thibault, Ricardo Larrivée et Pierre Lavoie, il faut aller plus loin que la bonne idée et s’assurer que celle-ci répondra à tous les besoins ».
- Pronovost ajoute : « Au-delà du bâtiment rêvé, il y a aussi toute l’infrastructure à laquelle on doit réfléchir avec les électriciens, les plombiers, les ouvriers spécialisés, les techniciens en bâtiment et bien d’autres membres du personnel de soutien. Il faut les consulter. »
Une coquille vide?
Il est important de repenser les bâtiments, mais « il faut aussi que les enfants obtiennent les services auxquels ils ont droit. Les besoins sont trop criants pour qu’on se soucie du paraître au lieu de l’être. Nous ne voulons pas de coquilles vides. Repensons les bâtiments, mais pensons d’abord à ceux qui les fréquentent » indique le président de la FPSS-CSQ.
Des besoins variés pour les bâtiments
Si le ministre de l’Éducation et ses trois vedettes veulent repenser l’école, il faut que l’on tienne compte de l’opinion de tous les intervenants du milieu de l’éducation, que ce soit le personnel de soutien, professionnel ou enseignant, ainsi que les parents. « Il ne faut pas se retrouver avec des élèves qui mangent dans les corridors parce qu’il n’y pas de locaux disponibles, comme ça arrive trop souvent. Actuellement, la notion de partage de locaux varie beaucoup d’un établissement à l’autre. Dans l’école du futur, il faudra trouver des solutions à ces problèmes » de mentionner M. Pronovost.
Que ce soit au niveau de la sécurité ou des commodités, il faut tenir compte de tous les besoins. Lorsque le ministre de l’Éducation dévoilera les détails de son projet, il devra également mettre en place un processus de consultation pour que tous les acteurs du milieu de l’éducation puissent s’exprimer. Éric Pronovost conclut : « Pour s’assurer de l’égalité des chances pour tous les élèves, il faut que nous soyons tous consultés. Car les vedettes, dans nos écoles, ce sont tous les gens qui les fréquentent. »