6 avril 2017
Lorsqu’on entre à l’école Polyvalente des Îles, on ne peut manquer Agathe Arseneau1. Autour d’elle, les jeunes tourbillonnent.
Technicienne en éducation spécialisée (TES), elle décrit sa journée comme celle d’un pompier. « On ne peut jamais prévoir ce qui va arriver. On travaille beaucoup à la résolution des conflits, car tout ce qui touche les élèves, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’école, peut avoir un impact sur l’ambiance dans l’école. »
Une grande source de motivation
Elle reconnait que, pour accomplir ses tâches, il faut être polyvalent, autonome et à l’écoute des jeunes et de la clientèle. Passionnée par son travail, elle aime voir les élèves évoluer.
« Aux Îles-de-la-Madeleine, on a une belle jeunesse. On a des jeunes qui s’impliquent et qui veulent réussir. Je trouve ça important de les accompagner, de les aider à prendre leur place dans la société. C’est ça qui me motive », dit-elle.
« On est dans un petit milieu où tout le monde se connait, mais parfois ce n’est pas facile parce qu’on est loin de tout. Les jeunes se demandent ce qui les attendra lorsqu’ils quitteront les Îles, après l’école secondaire, pour aller étudier ou travailler. Étant donné que je l’ai vécu, je peux faire part de mon expérience. Ils aiment ça entendre nos histoires, ils veulent être rassurés », raconte-t-elle.
Être là, pour les jeunes
Dans cet établissement, des TES travaillent dans les classes spécialisées, certaines auprès d’élèves spécifiques et d’autres auprès de groupes. Agathe partage le « plancher » avec une autre TES pour s’assurer que le climat de l’école est harmonieux. Pour y arriver, elles adaptent leurs journées selon l’horaire des élèves.
Agathe Arseneau explique sa collaboration avec les autres membres du personnel. « On travaille en équipe, on accompagne les élèves et on les oriente vers le bon service, que ce soit le conseiller en orientation, le psychologue ou le travailleur social. »
Elle résume ainsi toute la délicatesse de ses interventions : « On a un lien d’autorité, mais quand on discute avec un ado, si on veut avoir sa confiance et être capable de continuer le suivi, il faut vraiment qu’il sente qu’on est là, à l’écoute, et qu’on le comprend. »
1 Agathe Arseneau est membre du Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est du Québec (STEEQ-CSQ).