6 juin 2017
Je me suis entretenue avec Daniel B. Lafrenière, qui est secrétaire-trésorier de la CSQ et membre du bureau exécutif de l’Internationale de l’Éducation (IE), afin qu’il me précise la place qu’occupe le personnel de soutien dans le monde.
Quel est votre rôle au sein de l’Internationale de l’Éducation (IE)?
Cette organisation rejoint 32 millions de membres, répartis dans 171 pays et territoires. Je suis fier d’être le premier membre du personnel de soutien à siéger au bureau exécutif de l’IE.
Comment perçoit-on le personnel de soutien à travers le monde?
Il y a différentes appellations pour nommer le personnel de soutien. Lorsqu’on parle du personnel de soutien à l’Internationale, cela inclut souvent les professionnels. Généralement, dans les systèmes éducatifs, il y a deux catégories de personnels : le personnel enseignant et les autres personnels.
Dans certains endroits du monde, le personnel de soutien a le titre de personnel professionnel en éducation, une reconnaissance de leur professionnalisme.
Est-ce que les enjeux varient beaucoup?
Les enjeux se ressemblent. Par contre, dans certains pays, il y a une très grande part de privatisation des services en éducation. À l’Internationale de l’Éducation, on échange sur nos solutions. Il y a donc beaucoup d’efforts pour en contrer les effets, mais également pour valoriser le personnel de soutien scolaire.
Comment la reconnaissance du personnel de soutien s’établit-elle?
Elle passe nécessairement par la syndicalisation. Par exemple, dans certaines cafétérias d’écoles secondaires, la syndicalisation du personnel de ces sous-traitants lui a donné des droits, ainsi que de meilleures conditions de vie et de travail.
De quelle façon l’IE compte-t-il valoriser le personnel de soutien scolaire?
Ce sujet rejoint tous les syndicats de personnel de soutien à travers le monde. C’est la raison pour laquelle l’IE a mis en place un groupe de travail pour en traiter. Nous avons ainsi adopté une résolution, lors de notre congrès, pour que l’ONU et l’UNESCO décrètent une journée internationale du personnel de soutien. Cela devrait se finaliser en 2018. Nous vous tiendrons au courant des suites de ce dossier.
Daniel B. Lafrenière en compagnie de Kailash Satyarthi, prix Nobel de la paix en 2014. Daniel lui a parlé de la réalité du personnel de soutien afin que celui-ci soit inclus dans ses discours sur l’éducation. Ce militant indien a été très sensible à ce que chaque catégorie de personnel soit reconnue. |
Mélanie Renaud, vice-présidente aux communications, au secrétariat et à la trésorerie FPSS-CSQ