Le gouvernement se défile de ses responsabilités – dépôt des commentaires de la FPSS-CSQ

31 mai 2017

Projet de règlement sur les travaux bénévoles de construction

Consultez les commentaires sur le projet de règlement sur les travaux bénévoles de construction:
Commentaires (document) de  la FPSS-CSQ
Commentaires (document) de la CSQ

La ministre responsable du Travail, Dominique Vien, a déposé son projet de règlement sur les travaux bénévoles de construction. Nous lui remettons aujourd’hui nos commentaires.

Je ne suis pas opposé à la présence de bénévoles dans les établissements scolaires. Ils contribuent, à bien des égards, à la vie scolaire. Ils organisent des activités à plusieurs occasions et cela contribue au sentiment d’appartenance.

En permettant que soient effectués bénévolement des travaux de peinture, de sablage, de vernissage, de pose de gypse, de portes et de fenêtres et de revêtement extérieur, le gouvernement vient se soustraire de ses responsabilités.

La responsabilité du ministre de l’Éducation

C’est la responsabilité du ministre de l’Éducation et de son ministère d’assurer le droit à l’éducation de nos enfants, notamment en leur donnant accès à des bâtiments sécuritaires dont l’environnement est propice à favoriser leur formation et leur développement.

Corvée à l’école

Dorénavant, ce sera la faute du parent si la peinture de l’école s’écaille ou que les tuiles cassées ne sont pas remplacées; une belle façon pour le gouvernement de faire oublier les coupes sévères en éducation des dernières années!

L’égalité des chances

Si Dominique Vien veut vraiment rendre service aux élèves du Québec et à leurs parents, alors, qu’elle demande à son gouvernement d’assumer pleinement ses responsabilités en rétablissant le financement de notre système public d’éducation, pour assurer une éducation de qualité à nos jeunes dans des établissements sécuritaires et propices à leur formation et à leur développement!

Confier les travaux au personnel de soutien

Le personnel de soutien compte 81 corps d’emplois, dont des ébénistes, des électriciens, des plombiers, des menuisiers, des ouvriers, des peintres, des tuyauteurs, des vitriers et des soudeurs. Ces travailleuses et travailleurs ont l’expertise pour maintenir les établissements en bon état. Par contre, au fil des ans, plusieurs postes ont été abolis pour être confiés à la sous-traitance, ce qui réduit souvent le rôle de ces personnes à couvrir les urgences ou à suivre les sous-traitants qui réalisent les travaux dans l’école.

L’embauche de personnel de soutien pour restaurer les écoles diminuerait les couts. En effet, le taux horaire est moindre qu’au privé et l’objectif n’est pas de réaliser des profits. Par exemple, le taux horaire d’un électricien est de 25 $ l’heure en milieu scolaire, ce qui est bien inférieur aux 84 $ l’heure facturés par un entrepreneur.

Ce serait donc l’occasion de faire appel au personnel de soutien, ou d’en engager au besoin, pour rénover les immeubles pendant plusieurs années et s’assurer que les lieux demeurent sécuritaires le plus longtemps possible.

 

Éric Pronovost
Président