24 avril 2023
Négo 2023 – Organismes scolaires francophones et anglophones
Les comités patronaux de négociation pour les centres de services scolaires francophones et pour les commissions scolaires anglophones ont déposé une deuxième offre à la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS‑CSQ). Le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, réagit « le deuxième dépôt est pire que le premier, on recule de vingt ans pour plusieurs conditions de travail, il n’y a rien pour améliorer l’attraction et la rétention du personnel ».
Offres des comités patronaux de négociation
Le Comité patronal de négociation pour les centres de services scolaires francophones (CPNCF) et le Comité patronal de négociation pour les commissions scolaires anglophones (CPNCA) prétendent améliorer l’attraction et la rétention du personnel de soutien scolaire dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, favoriser la réussite de tous les élèves et accroître la flexibilité et l’agilité de la gestion administrative pour tenir compte des réalités d’aujourd’hui.
Toutefois, les solutions proposées n’atteindront pas leurs cibles, car les moyens proposés ne répondent pas aux demandes du personnel de soutien scolaire. Les solutions proposées pourraient même avoir l’effet contraire.
Congés pour affaires personnelles
M. Pronovost considère que « le fait que l’employeur puisse refuser un congé pour affaires personnelles risque d’être une atteinte préjudiciable ». Par exemple, une personne qui voudrait assister aux funérailles d’un ami proche ou accompagner son enfant à une compétition pourrait se le voir refuser.
Réduire les heures supplémentaires
Nous réclamons des postes avec le plus grand nombre d’heures. Si les heures supplémentaires ne s’accumulent qu’après 35 h ou 38 h 45, le gestionnaire n’aura qu’à afficher un petit poste et ajouter des heures supplémentaires au taux normal. Cela ne fera qu’accroître la précarité.
Réduire l’accès aux postes dont les heures ont été bonifiées
Lorsqu’un poste dont les heures ont été bonifiées et reconduites l’année suivante, il doit être aboli et réoffert, afin que tout le monde puisse y avoir accès en respectant l’ancienneté. Le CPNCF veut que ce soit la personne dont les heures ont été augmentées qui conserve ce poste. Éric Pronovost déclare « une personne salariée devrait pouvoir choisir un poste sans être limitée qu’aux postes vacants uniquement ».
Une personne salariée doit considérer plusieurs critères pour faire un choix éclairé et le nombre d’heures est un élément essentiel considérant que la très grande majorité de nos postes ne sont pas de 35 heures par semaine.
Augmenter la durée de la période d’essai
Actuellement, la personne salariée nouvellement embauchée peut postuler à un autre poste qui comporte un plus grand nombre d’heures. La partie patronale veut cesser cette pratique. Elle prétend que cela ne permet pas de bien l’évaluer, alors qu’il y a déjà des mécanismes en place pour le faire.
- Pronovost commente « par exemple, une personne qui aurait un poste de 15 heures ne pourrait pas en choisir un autre pendant une équivalence de quatre-vingt-dix (90) jours à temps complet. À 15 heures par semaine, cela représente environ deux cent dix jours (210) jours, soit une année scolaire complète! ».
Améliorer la qualité des emplois du personnel de soutien scolaire
Le problème de la pénurie de personnel de soutien scolaire représente un enjeu majeur pour les membres de la FPSS-CSQ. Nous réclamions des mesures bien précises pour améliorer l’attraction et la rétention du personnel. « Cela passe par des emplois de qualité avec des postes à temps complet, la fin des horaires brisés, la valorisation de tous les emplois de soutien scolaire et la conciliation famille-travail. Il fallait des gestes concrets de la part du gouvernement pour régler ces problèmes et il les a complètement ignorés », conclut Éric Pronovost.
Pour plus de détails
S3 – CSS francophones: Info-négo S3 – 2e dépôt patronal
S12 – CS anglophones: Info-négo S12 – 2e dépôt patronal
S13 – CS anglophones: Info-négo S13 – 2e dépôt patronal