26 décembre 2021
La période des Fêtes est, pour plusieurs, l’occasion de réfléchir à l’année qui vient de s’écouler. Cette année, je réalise plus que jamais à quel point nous sommes essentiels au bon fonctionnement du réseau scolaire québécois.
Davantage que par le passé, la pénurie de personnel qualifié de soutien scolaire entraine des répercussions importantes sur les élèves et les étudiants. Certes, nous sommes débrouillards et nous tentons de pallier cette pénurie en nous « dépannant » entre collègues, mais nous ne devrions pas à devoir le faire! Et malgré toute notre bonne volonté, ce sont les jeunes qui en paient le prix puisqu’ils n’ont pas accès aux services nécessaires à leur bon développement. Rappelons-le, chaque classe d’emplois a sa raison d’être et l’une ne peut remplacer l’autre.
Ainsi, les conséquences de ce manque de ressources qualifiées sont nombreuses. Nous le constatons quotidiennement, que nous travaillions au service direct à l’élève ou dans le secteur général : Hausse de l’anxiété des jeunes et de leur détresse psychologique augmentation des maladies mentales, violence verbale et physique accrue dans les milieux.
Cependant, le gouvernement semble s’obstiner à fermer les yeux sur toutes les problématiques que cette pénurie engendre. Alors que la solution pour être plus attractif est simple : reconnaître notre apport à la hauteur de notre travail!
La pandémie a assurément accentué les problématiques que nous connaissons maintenant mais la situation était prévisible. Afin de le démontrer, je suis remonté dans le temps. À travers mes recherches, j’ai découvert que la première sortie publique de la FPSS-CSQ sur la pénurie de main-d’œuvre imminente et les conséquences de celle-ci dans le réseau scolaire québécois remonte à 2013. Permettez-moi d’insister ici : 2013! C’est donc dire que nous sonnons l’alarme auprès du gouvernement depuis 8 ans!
Imaginez tout ce qui aurait pu être fait de façon préventive durant ces 2 918 jours. Il y a fort à parier que nous ne nous retrouverions pas dans la situation actuelle si les gouvernements successifs avaient pris des mesures.
Pour toutes ces raisons, c’est ce que je nous souhaite pour la nouvelle année : que le gouvernement réalise les conséquences qu’a sur nous, et sur l’ensemble des usagers du réseau, la pénurie de personnel qualifié de soutien scolaire. C’est d’ailleurs le message qui sera véhiculé à travers plusieurs stations de radios du Québec, du 28 décembre 2021 au 3 janvier 2022.
En terminant, je vous souhaite une magnifique période des Fêtes. Encore une fois, celle-ci se déroulera dans un contexte pandémique, mais j’espère que vous vivrez de multiples moments de joie malgré celui-ci car nous le méritons tous amplement!
Joyeuses Fêtes!
Éric Pronovost
Président FPSS-CSQ